3.4.14

Les divorces suppriment-ils les mésententes ?



Quoiqu'un peu (trop) longue, cette émission sur un crime est intéressante quant à la réalité des familles recomposées et des divorces.

Sans préjuger de la possibilité d'une révision du procès, toujours possible, on peut du moins imaginer ce qui aurait pu se passer si la défense avait été moins volcanique. 

Sans que l'usage de l'imagination n'entraîne un jugement, ni des faits, ni des personnes, retenons de cette émission que, d'une part, lorsqu'une famille recomposée apparaît comme tranquille, elle peut en réalité cacher des haines. Une famille recomposée a quelque chose à prouver (notamment que l'Église a tort en condamnant le divorce).

Retenons d'autre part que l'accusée avait un mobile compréhensible (qui n'absout pas, mais excuse partiellement): la victime pouvait lui apparaître comme celle qui lui avait pris son mari, qui lui avait pris ses filles, qui l'avait réduite à la misère, et qui, c'était le comble, la narguait et l'humiliait. L'injustice provoque la haine. Ce n'était peut-être pas le cas. Je ne juge pas. J'imagine.

En l'occurrence, deux divorces ont conduit à des situations personnelles atroces et ont avivé les conflits et les drames: un suicide, des enfants sans père, une femme dans la détresse, une famille "recomposée" où les haines couvent et où, dans le secret de l'intimité familiale, on s'accuse d'un crime. Car une accusation injuste équivaut au crime, et si le crime a été commis... un crime est un crime. Survient alors un autre homicide probablement passionnel ; d'où une affaire criminelle inextricable...

L'abbé Meslier (1664-1729), un des pères du communisme, prétendait que l'institution du divorce supprimerait les mésententes conjugales. On vérifie dans les faits qu'il n'en est rien.

Le divorce n'est pas la solution aux mésententes familiales.

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