3.9.14

Liberté pour la prière des fidèles !

Monsieur Daoudal sur son blog a déterré un livre du XVIIIème siècle sur la prière par des religieuses:

« Les chapitres 11 et 12 concernent l’office divin. L’auteur souligne : « Cette Prière se fait dans une langue qui vous est inconnue. » Au commencement de l’Eglise, poursuit-il, on voit que des fidèles se levaient et priaient avec ferveur en des langues qu’ils ne connaissaient pas. Eh bien les carmélites doivent faire la même chose : « Imitez-les, mes chères sœurs, en quelque sorte, et en récitant l’office dans une langue qui vous est inconnue, entrez, comme les premiers fidèles, dans des transports d’amour, de joie, de reconnaissance ; et malgré l’obscurité des psaumes, vous y trouverez une onction abondante. »

Monsieur Daoudal s'insurge contre ce texte et regrette que le Mouvement liturgique n'ait pas encore commencé à cette époque.

Cependant, comprendre ce que l'on dit des lèvres est-il nécessaire à la prière ?

Un premier exemple: l'Église avec le Rosaire demande de réciter oralement des prières pendant que l'on tente d'attacher son esprit à des méditations de mystères. On dit des paroles et l'on pense à autre chose (méditation des mystères).

C'est pourquoi avant le catastrophique "Mouvement liturgique", comme le faisait observer l'abbé Haughton, on pouvait assister à la messe et faire oraison... voire, disait-il avec son humour anglais... dormir.

Le comble: on pouvait assister à la messe en récitant le chapelet. Il y avait alors superposition de trois prières : deux vocales, une mentale.

Chacun était libre de suivre la messe dans son missel, bien sûr !

Les gens étaient plus libres qu'ils ne le sont aujourd'hui.

Le livre découvert par monsieur Daoudal n'est donc pas inepte, il est au contraire instructif et rassurant.

Vivement que revive la liberté catholique des fidèles !

Monsieur Daoudal qui affecte de ne jamais lire mon blog me répond sur le sien. Voici un extrait de la réponse (4 septembre 2014):

« C’est comme si le prêtre qui dit la messe récitait le canon sans faire attention à ce qu’il dit, en y superposant sa petite prière personnelle qui seule compte. A la limite sa messe est invalide, puisqu’il n’agit pas avec l’intention de faire ce que fait l’Eglise. »

On pourrait répondre que la comparaison n'est pas valable, car le prêtre accomplit un office particulier, une action et il faut qu'il soit au moins virtuellement conscient de ce qu'il récite et dit. Alors que le fidèle ne fait que prier, donc entrer en conversation avec Dieu. Pour les religieux qui ont pour office de réciter des prières, il me semble que cela ne les empêche nullement de faire oraison tout en priant par la voix.

Naturellement, je n'enseigne rien et je m'en remets à la vérité catholique romaine. Je ne fais qu'émettre une opinion sur l'oraison et la prière.

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